Lundi 17 mai les éco-délégués de toutes les classes du collège se sont rendus sur l’exploitation bio de M Oberti pour découvrir comment concilier agriculture et biodiversité et comment consommer responsable. Ils sont ensuite allés découvrir les espèces emblématiques ou protégées du massif du Cap Sicié. Tout le détail et les photos dans la suite de cet article !

Les éco-délégués de chaque classe du collège Henri Wallon, étaient accompagnés de leurs professeurs: Mme Belloc (SVT), Mme Riquelme (Technologie), M Olivier (SEGPA) et M Peyret (Physique Chimie).

M Bruno Oberti nous a gentiment accueilli sur les parcelles du Conservatoire du Littoral qu'il cultive en maraîchage. Après un rapide historique du domaine, propriété du Conservatoire du Littoral, et de sa gestion par la ville, il enchaîne sur la culture biologique qui lui interdit d'utiliser des substances de synthèse.

Au milieu des champs et contents d’y être!

Il doit puiser dans ce que lui offre la nature: par exemple les coccinelles permettent de lutter contre les pucerons. Il explique aux élèves que la nature est son alliée, même lorsque certaines espèces sont considérées comme nuisibles, elles ont un rôle à jouer. L'essentiel est de comprendre la nature et les écosystèmes pour en tirer le meilleur. Il faut connaître le sol, les plantes, le climat pour réussir une culture. Peu familiers avec l'agriculture les collégiens ne semblaient pas être intéressés mais très vite, au fil des échanges, en se remémorant un grand père qui cultive les oliviers, en remarquant qu'ils étaient tous liés aux agriculteurs de par leur nourriture, qu'ils pouvaient venir acheter les légumes au domaine, les esprits se sont ouverts et les questions ont été très nombreuses. M Oberti a ainsi pu évoquer les différentes facettes de son métier, les difficultés et les joies de celui-ci et son cheminement professionnel. Enfin, il a abordé le volet économique du métier, les circuits courts et les avantages nutritionnels et sanitaires du bio.

M Oberti prend le temps de répondre aux nombreuses questions.

Les élèves retiennent que manger bio permet de:

- préserver la biodiversité

- moins polluer à cause des produits phytosanitaires

- préserver sa santé (pas de trace de pesticides, fruits et légumes plus riches en nutriments).

Angélina discute avec notre hôte.

Les éco-délégués ont ensuite visité le local de vente et appris comment sont fixés les prix des produits qu'ils achètent. Ils retiennent qu’acheter en circuit court permet :

- de mieux rémunérer l’agriculteur

- de moins polluer en réduisant les transports au minimum

- d’acheter à des prix plus abordables

Youssef et Marwan goutent une fleur comestible. La bourrache a un goût d’huître.

Noémie et Bilal apprécient les fèves du domaine.

Ils ont poursuivi au milieu des plantations et ont eu la chance de goûter différentes plantes (Chénopode, arroche, coriandre, pimprenelle, moutarde, roquette, passerage, fèves, fenouil).

Ismaïl remarque qu’une coccinelle s’est posée sur sa main.

Ils ont constaté la variété des goûts de celles-ci et les ont apprécié! Leurs professeurs ont été agréablement surpris. Cette déambulation leur a permis d'apprendre comment sont cultivées certaines plantes (artichaut etc) et d'observer la biodiversité présente.

Une petite visite aux chèvres.

Après avoir remercié M Oberti et s'être restaurés, nous sommes montés sur le Massif du Cap Sicié.

Farès, un des gagnants du jour est déterminé dès le début!

M Olivier attribue des points à Lana pour sa découverte du lavatère maritime (en bas), une plante protégée en France car elle ne vit que sur nos côtes.

Les élèves y ont découvert la végétation typique des sols acides méditerranéens (forêt de chênes verts, maquis, pelouses sèches) et ont relevé le défi d'en retrouver les espèces emblématiques (chêne liège, thym, romarin, cistes, lavande, salsepareille etc) et celles qui sont rares ou protégées (lavatère martime, orchidées...).

Une pause bien méritée après la montée! Les élèves soufflent devant le panorama grandiose.

Hayley tente de deviner quelle est la construction qui se camoufle au pied des falaises.

Le point de vue depuis le sémaphore a aussi été l'occasion d'expliquer les aménagements destinés à protéger le milieu environnant comme la station AmphitriA qui en plus de son rôle intrinsèque bénéficie d'une intégration paysagère poussée.

Tous ont profité de la vue et du beau temps. Cette après-midi plus sportive a aussi été l’occasion pour certains de se révéler que ce soit par l’intérêt qu’ils ont porté aux activité proposées, par leur engagement physique ou par la très bonne image qu’ils ont donné du collège.Ce fut l'occasion pour les élèves de développer leur sensibilité à la nature, de leur faire prendre conscience de la richesse de la biodiversité régionale et des enjeux alimentaires. Importante pour leur cohésion, cette sortie leur permet de s'enrichir pour mener avec plus de poids l'engagement qui est le leur en tant qu'éco-délégués élus et futurs citoyens.

Article dans Var Matin du 23 mai 2021: