Jeudi 23 juin, Guillaume Briam, apiculteur et Bernard Barthelemy, apiculteur tous deux membres du rucher pédagogique du Pradet, le second exerçant à Six-Fours, sont venus de bonne heure au collège pour récupérer les cadres de hausses sur les ruches du collège. Une fois les cadres transférés dans la cuisine de l'atelier HAS, ce sont les élèves de la 6ème 5, accompagnés de leurs trois professeurs de sciences et technologie, qui ont procédé à l'extraction du miel. Même si la récolte de cette année est moins importante que celle de l'année dernière (une vingtaine de kilos contre plus de quarante l'an passé), les élèves ont trouvé "très satisfaisant" de voir le miel s'écouler des alvéoles après la désoperculation.

Pour en apprendre plus sur l'extraction du miel, cliquez ci-dessous.

Après avoir installé le matériel d'extraction dans la cuisine de l'atelier HAS, nos deux apiculteurs ont rejoint les ruches à l'arrière du collège afin de récupérer les cadres de hausses pour en extraire le miel. Le miel stocké dans les cadres du corps de ruche constitue la réserve de la colonie, seul le miel des cadres de hausses peut donc être récupéré par l'apiculteur. On ne peut le récolter que lorsque 80% au moins des alvéoles sont operculées, sa teneur en eau à ce moment là est inferieure à 18%, ce qui permet sa conservation.

Comme à chaque fois que l'on ouvre une ruche, il faut s'équiper puis enfumer les abeilles. Muni d'une brosse à abeilles, il faut alors balayer doucement les cadres récupérés dans la hausse pour en chasser les abeilles puis les stocker dans une hausse vide qu'on referme aussitôt car les abeilles vont vouloir récupérer leur butin.

Les cadres des hausses sont récupérés sur deux ruches seulement, pour la troisième, les cadres ne sont pas encore operculés. On les transporte alors à la miellerie provisoire, installée dans la cuisine de l'atelier HAS et c'est au tour des élèves de 6ème 5 de travailler, supervisés par Bernard.

Les groupes sont très attentifs aux explications

Le matériel nécessaire à l'extraction : bac à désoperculer, extracteur, maturateur (seau blanc), couteau et griffe à désoperculer

Trois groupes de sept élèves sont formés et après l'explication de Bernard, chacun réalise les deux premières opérations de l'extraction du miel :

- la désoperculation des cadres : on place le cadre à la verticale, au dessus d'un bac et avec un couteau à désoperculer, on coupe la pellicule de cire qui ferme les alvéoles. S'il reste encore des alvéoles fermées, on peut utiliser une herse (ou griffe) à désoperculer, afin d'ouvrir les alvéoles.

- l'extraction du miel : une fois désoperculés, on place les cadres à la verticale dans l'extracteur. Lorsque la cage qui contient les cadres est pleine, on tourne la manivelle, lentement au début, puis de plus en plus vite. La force centrifuge extrait le miel des alvéoles, il s'écoule sur les parois de l'extracteur puis dans le seau de récupération.

- la filtration du miel : au dessus du maturateur, on place une double grille qui retiendra les plus grosses impuretés puis on verse le miel récupéré au travers.

- la maturation du miel : le miel restera dans le maturateur quelques jours durant lesquels les impuretés microscopiques remonteront à la surface. Il faudra les retirer avant de mettre en pots.

Joey et Vasylyna soupèsent les cadres et se rendent compte que c'est lourd : un cadre plein peut peser jusqu'à 2 kg, ceux-ci font environ 1,4 kg environ.

Yasmine et Yasser manient le couteau à désoperculer.

Mélina                                                                                Vasylyna

Le maturateur à moité plein (environ 20 kg de miel) , le travail n'est pas encore terminé. Il nous faut attentre quelques jours que les impuretés encore présentes dans le miel remontent à la surface. Lundi matin 27 juin, 13 élèves de la classe et leurs professeurs reviennent donc en cuisine pour la mise en pots et l'étiquetage.

Précision et concentration sont de rigueur.

A la fin de la matinée, les élèves ont rempli et étiqueté 74 pots de 250g de miel et sont repartis chacun avec le leur, contents d'avoir pu passer cette année à apprendre à connaître les abeilles et l'apiculture et fiers de leur travail. Quelques vocations sont nées...