
Vendredi 19 septembre, les élèves de la classe environnement de 6ème4 se sont rendus sur l'île des Embiez accompagnés de Mme Belloc, Mme Riquelme, M Peyret et M Taillandier. Cette journée leur a permis de découvrir sur le terrain quelques espèces notables de la biodiversité du littoral méditerranéen, d'en mesurer la fragilité et d'appréhender les menaces qui pèsent sur celui-ci.
Le rendez-vous était fixé de bonne heure afin de prendre deux bus pour arriver au port du Brusc où nous avons embarqué sur la navette pour traverser vers l'île des Embiez. Pas un souffle de vent et une mer d'huile nous ont permis d'admirer pleinement le paysage. Il y avait du monde sur la lagune pour profiter comme nous de cette belle journée.
Nous montons nous installer à l'étage.

Deux activités sont prévues pour la journée : le matin, l'atelier "Les pieds dans l'eau" animé par Fanny Witkowski, ingénieure d'étude environnement marin à l'Institut Océanographique Paul Ricard, permettra la découverte des espèces des petits fonds rocheux et l'après-midi, un jeu de piste nous entraînera autour de l'île à la recherche d'indices pour reconstituer un mot énigme.
Nous retrouvons Fanny au niveau des anciens salins de l'île des Embiez, l'occasion d'expliquer l'origine du nom Embiez : le terme Embiez vient du latin « ambo » qui veut dire deux. En fait, deux îles ont été réunies au niveau des anciens salins pour former l'île des Embiez : celle de Saint-Pierre et celle de la Tour Fondue. Le nom a pris différentes orthographes au fil des siècles : Embers, Ambias, Embiers, Ambies, Ambiers, puis enfin Embiez. Cette île a été habitée depuis l'Antiquité. Du 11ème siècle jusqu'à 1938, différents propriétaires ont exploité les salins pour y produire du sel.

Fanny nous emmène ensuite vers la lagune du Brusc à partir de laquelle nous remontons un peu vers la pointe du grand Gaou. Nous nous arrêtons sur les rochers au bord de l'eau, à l'ombre d'un grand pin d'Alep.

Les élèves s'équipent de leurs chaussures d'eau puis écoutent Fanny qui leur présente les différents groupes d'êtres vivants que l'on peut observer dans la mer Méditerranée ainsi que les espèces typiques : plantes à fleurs, algues, crustacés, mollusques, poissons, cnidaires, éponges...

Aprés cette introduction, c'est le moment d'aller observer ces espèces dans l'eau avec des aquascopes. Celles qui peuvent être prélevées sans risquer de les blesser sont placées dans une grande bassine d'eau pour pouvoir être observées plus tard. Nous sommes rejoint par Aurélie Vion, qui travaille aussi à l'Institut Océanographique Paul Ricard et qui va nous aider à trouver plus d'espèces.

Aujourd'hui la mer est calme et les fonds particulièrement clairs. Nous pouvons observer beaucoup d'espèces fixées ou cachées sous les rochers mais aussi des poissons.

A gauche, une anémone verte, à droite une petite dorade.

A gauche, une éponge, à droite un ormeau (mollusque à coquille unique).

A gauche, un chiton (mollusque brouteur), à droite une petite étoile de mer (Asterina gibbosa).

L'herbier de posidonies.
La posidonie est une plante à fleurs sous-marine et non une algue. Elle possède des racines qui s'ancrent dans le sable. Elle pousse très lentement et forme de grands herbiers dont le rôle est essentiel : fabrication de dioxygène, source de nourriture, abri pour de nombreuses espèces et surtout pour leurs oeufs et juvévéniles (poissons, mollusques, crustacés...). C'est une espèce protégée qui est encore maheureusement menacée par les actions humaines (pollution, ancrage des bateaux dans les herbiers...).

De retour sur le bord, élèves observent avec Fanny les espèces présentes dans la bassine.

Deux concombres de mer.
Les concombres de mer, comme les étoiles de mer, les ophiures et les oursins, appartiennent au groupe des échinodermes. Lorsqu'on les met à l'envers, ils se retournent automatiquement afin de se retrouver avec leurs ventouses au contact du substrat.

Deux ophiures d'espèces différentes.
Le Bernard-l'ermite est un crustacé qui a emprunté une coquille à un mollusque.
Après le déjeuner, nous nous rendons à au centre du village pour le départ du jeu de piste. Chercher les indices nous a permis de faire une partie du tour de l'île, de profiter du paysage et de rencontrer des espèces animales et végétales typiques du littoral terrestre méditerranéen mais aussi malheureusement des espèces invasives.

A la recherche d'indices sur le chemin.

De part et d'autres de la route, des cannes de Provence.

A l'ecoute de l'énigme pour trouver le prochain indice.



A gauche, une libellule, à droite une mante religieuse.

Des griffes de sorcières (espèce invasive) autour d'une asperge sauvage;
les deux sont recouvertes de feuilles mortes de posidonies.

Vu la chaleur, nous faisons une pause sur une plage à l'ouest de l'île.

Un peu d'exercice avec M. Taillandier.
Nous n'aurons pas le temps de terminer le jeu de piste ni le tour de l'île. C'est au niveau d'un pin d'Alep anémomorphosé que nous repartirons vers le port pour reprendre le bateau.


Des élèves fatigués mais heureux à la fin de la journée.

Crédit photo : M. Peyret, Mme Belloc, M.Taillandier.